Devoirs généraux des anciens Francs-Maçons libres et acceptés, et Règles maçonniques.
A Berne en 1840 – Imprimerie Haller.
Attention : Le texte reproduit est strictement conforme à l'original (orthographe, forme, etc… )
Ce texte a été réédité ( reproduction du texte original ) par l'éditeur-imprimeur Christian Lacour en 1998 – Place des Carmes 25 bd amiral Courbet à Nîmes – France, dans la collection REDIVITA.
==============================================================
-------------------------
- §. Ier Devoirs envers Dieu et la religion.
Art. 1er Le vrai maç\ adore DIEU, l'auteur et le conservateur de toutes choses, et remplit fidèlement les devoirs que sa religion lui impose, sans être intolérant envers ceux qui en professent une autre. Il suit les lois générales de la raison et de la morale, qui lui commandent de n'avoir, dans ses actions, jamais égard aux opinions particulières en matière religieuse, puisque ce n'est que par ce moyen que la fr\-maç\ peut devenir le point de réunion pour tous les hommes, rapprocher et lier, d'une amitié fidèle, des personnes qui, sans elle, seraient constamment restées éloignées les unes des autres.
Art.2 l plaint l'erreur, sans haïr ni persécuter celui qui s'y laisse entraîner, abandonnant à Dieu seul le soin de le juger, et se contentant de l'aimer et de le corriger, tant par sa parole que par son exemple.
§. II. Devoirs envers l'Etat et la société.
- Art.3. Après Dieu, sa vie appartient à sa patrie. Son admission dans l'alliance, loin d'infirmer ses devoirs de citoyen, les a, au contraire, renforcés ; par conséquent, il doit les remplir, en tous lieux, avec la plus scrupuleuse exactitude, et ne jamais oublier que précisément parce qu'il est maç\, aucune excuse pour négligence à cet égard ne peut être admise.
- Art. 4. Dans ses rapports avec la société et l'Etat, il doit être fils soumis et respectueux, honnête homme, ami sincère, époux fidèle, bon père, juge intègre et compatissant, et loyal citoyen. Tout relâchement sur l'une de ces obligations, est une infraction à ses devoirs maç\es.
§. III. Devoirs envers soi-même et son prochain.
- Art. 5. Que le maç\ se pénètre de cette vérité sublime et consolante qu'il a une âme immortelle et perfectible; il a donc soin de la cultiver et de la rendre susceptible d'être réunie à la source pure du bien. En remplissant ce devoir, il sera libre au milieu des fers, heureux au sein même du malheur, inébranlable au plus fort des orages, et il mourra sans frayeur. S'il le néglige, l'initiation sera sans fruit pour lui; il cessera d'être le fils adoptif de la sagesse, et il sera confondu dans la foule des êtres matériels et prof\ qui tâtonnent dans les ténèbres.
- Art. 6 Il doit fuir l'oisiveté, source de tous les vices, et chercher sans cesse à s'occuper d'une manière utile à lui-même, au bien de l'humanité, et à l'avancement du but sublime de la maç\, dans l'esprit de cette institution, en y consacrant toutes ses facultés.
- Art. 7. Il doit particulièrement se garder d'être passionné, s'il ne veut pas se nuire à lui-même et déshonorer la Confrérie. *)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
*) La Franc-Maçonnerie n'étant pas un ordre de chevalerie ou un ordre religieux, les anc\ Maç\ lib\ et accept\ ont donné à leur association le nom de Confrérie, qui est celui officiellement adopté par la T\-R\ G\-L\ d'Angleterre, que, à juste titre, ils regardent comme leur Loge-Mère. Quoique cette dénomination de Confrérie signifie quelquefois une société religieuse, elle a dû être choisie, parce que, en français, on n'a point d'autre équivalent du mot anglais Fraternity, et que, par le motif ci-dessus, on a été obligé de rejeter le nom d'Ordre.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Art. 8. En se dévouant au bien d'autrui, il ne doit point oublier sa propre perfection; il doit y travailler sans relâche et avec zèle, et ne jamais perdre de vue que la connaissance de soi-même et le perfectionnement de l'homme intérieur forment le premier précepte fondamental de la maç\. *)
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
*) La plus haute perfection morale à laquelle l'homme puisse atteindre et d'où naisssent toutes les vertus propres à rendre heureux non-seulement soi-même, mais encore ses semblables, voilà la grande œuvre à laquelle les maç\ doivent travailler, et qui leur est présentée sous l'emblème du T\ de Salomon, qui est l'édifice le plus remarquable, dont l'histoire ancienne fasse mention, et le premier qui ait été élevé à la gloire et pour le service d'un seul Dieu invisible.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Art. 9. Sa bouche doit constamment être l'organe sincère de son cœur et de ses pensées, et ses discours respirer la vérité et la modération.
- Art. 10. Devant être modeste, affable et officieux, il importe qu'il combatte, avec force, l'inclination à la présomption, au ton tranchant et à l'ergoterie, afin de se rendre agréable aux gens de bien. Il doit édifier par son exemple, et prendre part à la félicité d'autrui sans envie ni jalousie.
§. IV. Devoirs envers la Confrérie en général et la L\ en particulier.
- Art. 11. Tout maç\ doit garder le secret le plus inviolable sur les rituels, les myst\, les cérémonies et la forme de notre association, comme sur les sig\, les par\ et les attouch\, il l'a promis à la face du Ciel; il était libre en le promettant; mais il ne l'est plus, et l'Eternel, qu'il invoqua à cette intention, a ratifié sa promesse solennelle.
- Art. 12. D'un autre côté, il doit étudier les rituels, allégories, symboles et emblèmes de la maç\, se pénétrer des hautes leçons qu'ils renferment et les mettre en pratique. Il doit également acquérir la connaissance des Règlemens généraux de la Confrérie et des règlemens particuliers de la loge dont il fait partie, ainsi que celle des devoirs particuliers de son gr\, placés à la suite du rit\, afin d'être à même de les observer scrupuleusement. *)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
*) Comme, dans le régime des anc\ Maç\ lib\ et accep\, il est défendu à tout f\ d'avoir les rituels et les catéchismes, qui doivent rester déposés à la L\, il faut, pour se familiariser avec eux, qu'il en prenne connaissance au local, sans les déplacer, ou qu'il fréquente assidument les ll\ d'instruction.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Art. 13. Il doit être membre d'une l\ régulière, autrement il n'a aucun droit aux avantages de la Confrérie. Il ne peut être membre actif que d'une seule l\, mais bien membre honoraire ou associé libre de plusieurs. **)
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
**) Par membres actifs on comprend aussi bien les ff\ à talens, ou membres non-cotisans, que les membres effectifs, ou membres cotisans et copropriétaires, dans leurs diverses classes, s'il y a lieu.
V. l'art. 38 des Règlemens généraux de la Confrérie.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Art. 14. Tout f\ doit avoir à cœur la bonne réputation et l'honneur de sa l\. S'il apprend quelque chose qui puisse porter préjudice à celle-ci, ou à la Confrérie, il est tenu, par ses obligations de maç\, d'en informer le T\-V\M\.
- Art. 15. Il est dans l'obligation d'assister régulièrement aux trav\, aux jours fixés; ses loisirs sont dus à la L\, plutôt qu'à de vains amusemens; cependant, ses devoirs prof\ sont une excuse valable.
- Mais, à moins de puissans motifs, il ne doit pas manquer de célébrer la fête de la Confrérie ; *) s'il ne peut le faire dans une l\, il solennisera cette auguste fête dans la retraite, en se transportant, par la pensée, au milieu de ses ff\, rassemblés sur les divers points du globe. Négliger ce devoir, c'est montrer la plus grande indifférence pour l'estime et l'attachement de ses ff\.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
*) Les Règlemens généraux ont fixé cette fête au 24 Juin, jour dédié à St.-Jean-Baptiste, patron de la Confrérie.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Art. 16. Tout maç\ est tenu de se soumettre aux décisions légales de sa l\; celui qui s'y oppose court risque d'être exclu de l'At\, comme ayant voulu troubler l'union entre les membres.
- Art. 17. Tous les ff\ doivent être exacts à payer les droits de réception et les cotisations, afin que les finances de la L\ ne soient pas en souffrance.
- Art. 18. Il est défendu à tout f\ de faire imprimer quelque chose concernant la fr\-maç\, et sur laquelle il aurait promis de garder le secret; il est responsable à la Confrérie de tout ce qu'il publie.
- Art. 19. Un f\ qui ne s'absente que momentanément de son O\, doit, avant son départ, mettre tous ses effets maç\es en sûreté, et en prévenir le Secrétaire, afin qu'il ne lui envoye pas des pl\ de convocation.
- Art. 20. Si son absence devait être de durée, il doit en aviser la L\ et lui faire ses adieux; dans ce cas, on lui donnera un congé, et on l'instruira de quelle manière il pourra s'exercer ailleurs dans l'Art-Royal.
- Art. 21. Il n'est permis à aucun membre d'une L\, de s'affilier à un autre at\, ou de s'y faire avancer en gr\, sans le consentement de celui auquel il appartient.
- Art. 22. Celui qui veut quitter la L\ et couvrir entièrement les trav\, doit donner ses raisons par écrit, et demander sa démission, qui ne pourra lui être refusée, dès qu'il aura satisfait aux règlemens particuliers de l'At\. S'il ne se fait immédiatement agréger à une autre l\, et qu'il continue à habiter l'O\, il déposera ses effets maç\es, dans un paquet cacheté portant son adresse, aux archives de la L\, jusqu'à ce qu'il en ait de nouveau besoin, et il rendra le bijou, ou la marque distinctive de l'At\.
§. V. Devoirs envers les FF\.
- Art. 23. Un mac\, quelle que soit la différence de rang, ne doit jamais rougir en public de l'homme obscur, mais honnête, que, dans nos asiles, il embrasse comme f\; la Confrérie rougirait à son tour de le compter parmi ses membres.
- Art. 24. S'il reconnaît, dans celui qui se présente comme maç\, un véritable et loyal f\, il doit l'accueillir à cœur ouvert, et, s'il en a besoin, l'assister, aussi efficacement que possible, de fait et par ses conseils.
- Art. 25. Dans toutes les occasions où des ff\peuvent se rendre service, sans manquer à d'autres devoirs, ils sont tenus de le faire. Contrevenir à cette règle, c'est violer les obligations maç\es.
- Art. 26. Toutes les fois que le maç\ voit un f\ en danger, il doit, sur-le-champ, voler à son secours; et si, dans les horreurs de la guerre, il aperçoit, parmi les ennemis, un f\ ayant besoin de son assistance, il doit se hâter de la lui donner par tous les moyens qui sont en son pouvoir.
- Art. 27. S'il voit qu'un de ses ff\ est dans l'erreur et qu'il s'égare, il doit chercher à le ramener à la vertu, avec l'accent du sentiment et les lumières de la raison; il doit le soutenir lorsqu'il chancelle, le relever quand il est tombé.
- Art. 28. Il doit avoir en horreur la calomnie et la médisance : il se gardera donc bien de parler avec ressentiment, ou d'une manière inconvenante, d'un f\ absent, et ne souffrira pas que d'autres maç\ ou des prof\ le fassent, et s'il s'aperçevait que ce f\ pourrait en éprouver un préjudice quelconque, il l'en avertira.
- Art. 29. Il doit prêter l'oreille avec docilité aux avis, conseils, et remontrances qui lui sont adressés par ses ff\; son devoir est d'oublier les injures, mais jamais les bienfaits.
- Art. 30. S'il lui arrivait cependant de nourrir dans son cœur, contre un de ses ff\, le ressentiment de quelque offense vraie ou imaginaire, il doit alors appeler à son secours, parmi ses ff\, quelque médiateur désintéressé, réclamer son intervention, s'y conformer, et ne jamais passer le seuil du T\ sans avoir déposé tout ressentiment.
§. VI. Bienfaisance.
- Art. 31. Le maç\ est l'ami des hommes, le philantrope par excellence; mais sa bienfaisance doit être éclairée par la sagesse et la circonspection, et quoique son cœur voulût embrasser les besoins de l'humanité entière, il doit néanmoins choisir les plus pressans et les plus proches; c'est surtout à un f\ réellement nécessiteux par suite d'infortunes non méritées, qu'il doit la préférence.
§. VII. Règles pour la conduite hors de la L\.
- Art. 32. Il doit toujours chercher à mériter, par sa conduite hors de la L\, l'estime et l'attachement de ses ff\, ainsi que de tout homme bien pensant; c'est le seul moyen de se distinguer comme fr\-maç\. D'un autre côté, il doit éviter toute prétention, et les propos orgueilleux et de nature à faire accroire qu'il est le dépositaire de secrets que d'autres n'ont pas, ou qui ne sauraient leur être confiés; il avilirait, par une conduite opposée, la dignité de l'alliance maçon\e et de tous ses membres.
- Art. 33. Un f\nouvellement reçu ne doit point changer de conduite envers ses amis, auxquels il doit des égards et de l'affection; la Confrérie ne veut pas que les devoirs qu'elle impose à ses membres, affaiblissent, ou fassent négliger et encore moins oublier ceux qui les ont précédés.
- Art. 34. La discrétion est une des principales vertus maç\es. S'il est vrai qu'il faut absolument manquer de conscience pour oublier des promesses sacrées, et trahir à dessein des choses qu'on devrait taire, il n'en est pas moins vrai qu'il y a des hommes qui ont de la peine à garder un secret. On ne saurait donc trop recommander d'être prudent dans la conversation. Le maç\ doit, surtout, avoir en horreur l'ivrognerie, vice abject et très dangereux pour lui, en ce qu'il l'expose plus facilement à violer la discrétion dont il a fait vœu.
- Art. 35. Lorsqu'on est avec des prof\, il faut éviter de parler de maçonn\e, et si, malgré soi, on est entraîné dans un discours sur ce sujet, on doit répondre en termes généraux et laconiques. Ce n'est qu'au cas où l'on remarque que les prof\ se forment des idées fausses et désavantageuses de notre association, et qu'ils cherchent à les propager, qu'on doit tâcher de les rectifier, en observant toutefois la plus grande circonspection.
- Art. 36. Quelqu'un venant à demander, par pure curiosité, si vous êtes fr\-maç\, il faut chercher à éluder la réponse; c'est le moyen le plus facle de se soustraire à de nouvelles questions.
- Art. 37. Lorsque des maç\ se rencontrent hors de la L\, sans être vus des prof\, ils doivent se saluer maçonn\t, toutefois, sans préjudice des égards dus au rang ou à la dignité qu'un f\ occupe dans la vie civile.
§. VIII. Règles pour la conduite en L\
- Art. 38. Le fr\-maç\ respecte, dans la société civile, le rang et les conditions établis par les lois et les relations publiques; souvent l'orgueil les imagina; il y en aurait à les fronder et à vouloir les méconnaître; mais, en L\, le maç\ ne paraît qu'en sa qualité d'homme et de f\ : qu'il se garde donc de se prévaloir de sa naissance, de ses richesses, de ses titres et distinctions prof\, qu'il les laisse à la porte du T\, et n'entre qu'avec l'escorte de ses vertus, en se rappelant qu'aux yeux du G\A\de l'U\, tous les hommes ont les mêmes devoirs et les mêmes droits, et que ce n'est que par cette égalité morale, seule conservatrice de l'union, de l'amitié et de l'affection fraternelles, que le but sublime de l'alliance maç\ peut être atteint.
- Art. 39. Dans le local de la L\, les qualifications et les honneurs maç\ sont seuls admis; celui qui manque à cette règle et qui, après avoir été averti, tombe en récidive, doit verser son tribut dans le tronc des pauvres.
- Art. 40. Quiconque se présente en L\ dans un état ou dans un cstume inconvenant, s'expose, par ce manque de décence, au désagrément d'être renvoyé.
- Art. 41. Celui qui vient aux trav\, sans être habillé et décoré de la manière prescrite, doit s'attendre à être réprimandé frat\t et à payer une amende en faveur des pauvres.
- Art. 42. La L\ étant ouverte, il est interdit à tout f\ de quitter sa place, sans la permission du Vén\ ou du second Surv\, à moins que son office l'exige. Il est pareillement défendu de tenir des conversations particulières, en un mot, de troubler l'ordre et la décence des trav\.
- Art. 43. Un f\ membre de la L\, qui arrive à la porte du T\, les trav\ ayant commencé, doit s'annoncer en frappant de la manière accoutumée. - Les battants lui ayant été ouverts, il doit entrer dans le T\ par les trois pp\ d'appr\, faire le signe de ce gr\, se placer, la main à l'ord\, au bas du tabl\, dans la position d'app\, et attendre que le Vén\ lui adresse des questions, *) ou lui dise de prendre place. En allant se placer, il doit éviter de passer par dessus le tabl\, règle qu'il doit toujours observer en L\.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
*) V. les questions et les réponses consignées art. 70, chap. VII, des Règlemens généraux de la Confrérie.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Art. 44. Tout f\ doit, en L\, plier sa volonté aux lois et s'empresser, à tous égards, de porter obéissance au T\-Vén\Maître et aux dignit\. Cette subordination est indispensable au maintien du bon ordre, de la paix et de l'harmonie fraternelle.
- Art. 45. Il est défendu d'interrompre un orateur, de faire la conversation à haute voix, ou de prendre la parole qu'on ne l'ait demandée de la manière voulue et que le Vén\ ne l'ait accordée. Quiconque l'a obtenue, doit, se tenant debout et la main à l'ord\, exposer ce qu'il a à dire et être aussi concis que possible. Si, d'une façon quelconque, il dépasse les bornes de la modestie et des égards dus à ses ff\, ou s'il s'écarte de l'ordre ou de la question, le Vén\ a le droit de le reprendre.
- Art. 46. Un f\ qui a la parole doit s'arrêter quand le Vén\ frappe de son maill\; la L\, en élisant ce dignit\, lui a délégué toute son autorité, que chacun doit respecter.
- Art. 47. Toute discussion politique et controverse religieuse sont interdites en L\; quiconque enfreint cette défense sera interrompu, et rappelé à l'ordre. Les discours ou pièces d'arch\ composés par des ff\ autres que les trois prem\ lum\ et l'Orat\, doivent, avant d'être prononcés, avoir été approuvés par le Ven\; leur auteurs sont tenus de les déposer à la bibliothèque ou aux archives de la L\.
- Art. 48. Nul f\ ne doit porter plainte, en L\ ouverte, contre un autre f\, mais s'adresser au Vén\, qui tâchera de rapprocher les ff\ désunis; si le rapprochement ne peut avoir lieu, la plainte sera portée devant une assemblée du gr\ de l'accusé et débattue en sa présence.
- Art. 49. Pendant que les trav\ sont en vigueur, nul ne peut couvrir le T\, même momentanément, s'il n'en a obtenu la permission directement du Vén\, ou qu'il ne l'ait demandée et reçue par l'organe du second Surv\. S'il sort pour ne pas rentrer, il doit, au préalable, acquitter le tribut de la bienfaisance.
- Art. 50. Tout f\ qui, par une conduite inconvenante, met le Vén\ dans la nécessité de le prier de couvrir le T\ et qui n'obéit pas de suite, sera aussitôt formellement exclu de la L\, jusqu'à ce que, dans une assemblée tenue ad hoc, il ait convenu de sa faute et obtenu pardon.
- Art. 51. Aucun f\ ne peut reprendre le Vén\, mais tous doivent recevoir, sans se formaliser, les observations qu'il trouvera à propos de leur faire, et les conseils qu'il leur donnera. Aucun appr\ ni comp\ ne peut reprendre ou accuser un maît\, pas même en l\ de table.
- Art. 52. Tout maç\ doit se soumettre, sans témoigner le moindre ressentiment, aux avis et aux censures qui leur sont adressés par les ff\ ou par la L\, à peine d'être réprimé plus sévèrement. Celui qui ne veut pas se soumettre de suite, sera prié de couvrir le T\, pour que les membres aient la liberté de prononcer sur son opiniâtreté, et il ne pourra rentrer sans une entière soumission aux décisions légales rendues contre lui.
- Art. 53. Un maç\ ne doit jamais rougir de reconnaître ses fautes, de les avouer et de revenir de ses erreurs. Si un f\, étant accusé de quelque faute, ne se sent pas coupable, il lui est permis de donner des preuves de son innocence, et si elle est démontrée, la L\ est tenue de lui faire réparation.
- Art. 54. Au sortir des assemblées, les ff\ qui veulent rester ensemble, peuvent se livrer aux plaisirs de la vie sociale et se traiter mutuellement selon leurs facultés, mais en évitant tout excès, et en s'abstenant d'obliger un f\ à se cotiser avec eux, ou de l'empêcher de se retirer quand il le juge convenable. Il est prudent de ne pas détruire cette douce harmonie qui doit faire le charme de nos réunions et dont les maç\ tirent leur principal éclat. La même conduite doit être observée en l\ de table et aux banq\, dont aucun f\ ne doit se retirer plus tard qu'à minuit plein, en se rappelant que la sobriété est aussi une vertu maç\, et que le moinde scandale qui résulterait d'une réunion de maç\, porterait atteinte à la bonne réputation de la L\ et de chacun de ses membres, et même de toute la Confrérie.
§. IX. Règles et prescriptions diverses.
- Art. 55. Il est sévèrement défendu à tout f\-maç\ d'engager quelqu'un à se faire initier, ou de lui donner à entendre que la société le désire. Si un prof\ demande à être reçu, on doit, avant tout, examiner si, par son éducation, son caractère et sa réputation publique, il est à même de satisfaire à ce que la Confrérie exige. Si cela n'est pas, on doit tâcher de s'en défaire de suite, mais d'une manière convenable, ou au moins ne lui donner ni espérance ni refus, qu'on n'ait consulté quelques anciens ff\. Ce n'est qu'après qu'il aura été jugé digne d'être admis, qu'on l'invitera à réfléchir plus mûrement, et à bien peser ses motifs déterminants; on lui dira que des devoirs à lui inconnus, et des dépenses suivies seront attachés à sa réception, qui ne réalisera point des vues intéressées, et ne lui procurera d'autres avantages que ceux d'appartenir à une société d'hommes bien intentionnés, s'occupant de choses bonnes et utiles. Au cas qu'il persiste dans son désir, on pourra lui faire observer que l'on s'inf
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
*) Pour pouvoir présenter un prof\ et se porter sa caution, il faut posséder le gr\ de maît\.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Art. 56. Nul maç\ ne doit visiter une l\ irrégulière, c'est-à-dire, un at\ qui ne dépend pas d'un G\-O\ reconnu, ou avec lequel, pour cause de mauvaises actions, toutes relations auraient été rompues. Il est aussi défendu de faire part des délibérations et des trav\ de la L\ à un maç\ qui n'est plus membre d'un at\actif et régulier.
- Art. 57. En revanche, il est du devoir de tout maç\, lorsqu'il est absent de son O\, de fréquenter, aussi souvent qu'il en a l'occasion, les ll\ qui jouissent d'une bonne réputation.
- Art. 58. Avant de donner aucun signe de reconnaissance à quelqu'un qui se présente comme maç\, on doit soigneusement l'examiner et s'assurer s'il l'est en effet. En usant de cette précaution, on évite d'être la dupe d'un imposteur, ou de prodiguer ses bienfaits à un fainéant, qui se sert de son dipl\ comme d'un brevet de mendicité.
- Art. 59. Tout f\, tant qu'il est membre d'une l\ doit laisser tous ses effets maçonn\ au local de celle-ci et ne pas les avoir chez lui; mais si des circonstances particulières exigeaient une exception à cette règle, il renfermera soigneusement lesdits effets, les papiers et tout ce qu'il possède de relatif à la fr\-maç\, dans une cassette destinée à cet usage et portant l'adresse d'un ou de plusieurs ff\, pour qu'à tout événement ils puissent, sans difficulté, être réclamés et mis en sûreté.
- Art. 60. Au décès d'un f\, tous ses effets maç\ reviennent à la l\ dont il faisait partie; cependant, ses héritiers légitimes doivent, s'ils le demandent, en être équitablement dédommagés, à moins que le défunt n'en ait disposé en faveur d'un autre f\, ou qu'il n'ait laissé un fils qui soit également maç\. Mais si ce dernier était encore mineur, ces effets resteront déposés à la L\ et lui seront remis quand il se fera initier.
- Art. 61. S'il s'élève, entre des ff\, une difficulté qui interrompe leur amitié, ils doivent chercher à se concilier par l'intervention du Vén\, ou de quelques autres ff\. Si cette tentative n'a pas de succès, et qu'un procès soit inévitable, ils doivent le conduire avec modération, sans aigreur, écartant soigneusement tout ce qui pourrait s'opposer au rétablissement de l'affection et de la concorde fraternelles. Mais si, contre toute attente, l'une ou l'autre des parties, ou les deux à la fois, s'oubliaient au point de proter leur animosité jusque dans le t\ de la paix, les portes leur en seront fermées jusqu'à leur réconciliation, et elles ne se rouvriront qu'à celle qui fera la première démarche à cet effet.
- Art. 62. Une des tâches du maç\ est aussi de cimenter l'union et l'amour frat\; celui qui, par une sage intervention, est assez heureux de réconcilier deux ff\ divisés, aura rempli le devoir le plus cher à un maç\ et bien mérité de la L\, qui devra lui en témoigner sa reconnaissance en pleine assemblée.
- Art. 63. Lorsqu'un f\ aura été exclu de la L\ pour n'avoir pas satisfait à ses obligations pécuniaires, il ne pourra être admis dans un autre at\, qu'après qu'il se sera duement acquitté envers les siens.
- Art. 64. Tout membre de la L\ qui s'aperçoit qu'un f\ continue à marcher dans la mauvaise voie, malgré les remontrances qui peuvent lui avoir été faites, est tenu, sous la foi de maç\, d'en instruire le T\-V\M\. Si les exhortations de celui-ci étaient infructueuses, il lui en sera adressé de nouvelles en présence des deux Surv\, et au cas qu'elles ne produisent également point de résultat, on en donnera connaissance à l'At\, qui l'excluera de son sein jusqu'à ce qu'il se soit amendé.
- Art. 65. Celui qui communique à un prof\ les délibérations de la L\, ou qui relève à un tiers, fût-ce même à un maç\; ce qui aurait expressément été déclaré devoir rester secret, doit être provisoirement suspendu, et, suivant les circonstances, on procédera contre lui à teneur des dispositions pénales des règlemens.
- Art. 66. Nul ne doit, sans l'approbation du T\-Vén\M\, adresser des circulaires aux ff\, recueillir des souscriptions pour quoi que ce soit, ou provoquer des assemblées pour délibérer sur les affaires de la L\. Celui qui le fait dans l'intention de fomenter des divisions parmi les ff\, ou d'exciter des troubles dans l'Atel\, sera réputé perturbateur et traité comme tel.
- Art. 67. Celui qui insulte un f\ en L\ ou hors de celle-ci, doit être exclu jusqu'à ce qu'il ait fait réparation, et, suivant l'exigence du cas, en outre puni en conformité des règlemens.
- Art. 68. Celui qui, ayant engagé sa parole de maç\, la viole de propos délibéré, ou qui, après avoir été, sous la foi de maç\, fait dépositaire du secret d'un f\, le trahit, et par là afflige ce f\ et lui porte dommage, se flétrit lui-même; il sera repoussé igominieusement par toutes les ll\ et son nom rayé du tabl\.