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Document sous Licence de Libre Circulation des Documents.
Date de révision: 15 juin 1999       Auteur: Ch. Dioux
URL du document d'origine: http://www.fm-europe.org/pages/fr/pgsfm10.htm


Petite histoire de la Franc-Maçonnerie suisse.

Petite histoire de la Franc-Maçonnerie suisse.


"Dans un pays parlant 4 langues, carrefour de civilisations, constitué politiquement par une Confédération de 23 cantons (dont 3 sont divisés en demi-cantons), où chacun a ses lois particulières, la Franc-Maçonnerie ne pouvait présenter un développement homogène." [1]

En 1736, quelques Anglais fondent, avec des Genevois, une Loge appelée "Société des Maçons Libres ou Franc-Maçons du Parfait Contentement".
Ils fondent ensuite "La Parfaite Union des Etrangers" à Lausanne. D'autres Loges se constituent dans le Canton de Vaud et se regroupent en un Directoire Helvétique Romand qui sera contraint à une semi-clandestinité par le gouvernement de Berne de 1743 à 1764.
En 1740 est fondée "La Concorde" à Zürich, en 1743 "Les Trois Etoiles Flamboyantes" à Neuchatel et en 1744 une autre Loge à Bâle.

"En 1745 [...] bien qu'il fut prouvé qu'il ne se passait "dans les 6 Loges genevoises rien de contraire à la religion et aux intérêts de l'Etat", les syndics firent "défense à tout Genevois, sous peine de cent écus et de la prison, de s'incorporer à ces sociétés, un sage gouvernement ne pouvant tolérer le secret dont elles s'entourent." Cette interdiction n'eut pas de suites durables." [2]

En 1769, une dizaine de Loges se regroupent pour former la "Grande Loge de Genève". Dix autres les rejoignent peu après. Quelques ateliers demeurent cependant encore quelques temps sous l'Egide de la Grande Loge de Londres.
En 1779, le Grand Pieuré d'Helvétie se constitue en puissance maçonnique indépendante.

Suite à l'établissement d'un régime militaire, la Grande Loge de Genève connaît 4 années de demi-sommeil de 1782 à 1786. En 1786, les travaux reprennent et une deuxième obédience voit le jour: le Grand Orient de Genève.
Cependant, la vie maçonnique suisse va connaître deux périodes d'arrêt à la suite des événements qui suivront la révolution française, de 1792 à 1802 d'abord, puis, après une reprise importante liée aux Loges militaires de l'armée napoléonienne, de 1813 à 1815.

En 1822, les deux obédiences qui régissent les ateliers symboliques sont la Grande Loge Nationale, à Berne et le Grand Prieuré d'Helvétie. Elles fusionnent en 1842 pour former la Grande Loge Suisse Alpina, les Hauts Grades Rectifiés restant sous l'Egide du Grand Prieuré d'Helvétie.
En 1873, les Hauts Grades Ecossais forment le Suprême Conseil pour la Suisse.
En 1975, le célèbre Convent international de Lausanne réunit onze Suprêmes Conseils qui réaffirment que le Grand Architecte de l'Univers, concu comme "un principe créateur", est un symbole fondamental du Rite Ecossais Ancien et Accepté et fixe définitivement l'appellation des 33 degrés du Rite.

En 1876, la vie maçonnique s'organise de la manière qui a continué jusqu'à nos jours, autour de 3 principales structures:
- La Grande Loge Suisse Alpina pour les Loges Symboliques.
- Le Grand Prieuré Indépendant d'Helvétie pour les Hauts Grades Recitifiés.
- Le Suprême Conseil de Suisse pour les Hauts Grades du R.E.A.A.

En 1895, un première Loge du Droit Humain est ouverte à Zurich.
La Fédération Suisse du D.H. est installée en 1963. Elle compte environ 250 membres.

Après l'installation d'un première Loge féminine, liée à la Grande Loge Féminine de France en 1964, la Grande Loge Féminine de Suisse est constituée en 1976. Elle comptait en 1987 11 Loges et 300 Soeurs.

En 1987, Alpina comptait environ 60 Loges et 3700 membres tandis que la Grande Loge de Suisse, devenue depuis Grand Orient de Suisse, fédérait 14 Loges.

On trouve aussi quelques Loges liées au Grand Orient de France ainsi que des ateliers du Rite de Memphis-Misraïm.
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[1] et [2]: Paul Naudon, Histoire générale de la F.M., PUF, p.143

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